Lionel Guedj Famille – Lionel Guedj et son épouse Emmanuelle ont acheté un yacht de 15 mètres (coût estimé : 700 000 euros), ainsi qu’un immeuble de 59 logements à Perpignan, une propriété à Éguilles, un appartement à Megève, une location Aston Martin et Porsche Cayenne, et d’autres articles de luxe. Il a bu et a perdu ses facultés d’analyse. Un témoin affirme qu’il envisage de cesser d’être dentiste “dans environ six ans” afin d’investir son argent plus judicieusement. Il donne sa parole que “non”.

Le procureur Michel Sastre ne cesse de revenir sur cette question essentielle du “rapport à l’argent” avec sa fréquence de coucou suisse. L’avocat de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), Gilles Martha, ne dit rien si ce n’est : « Il s’est beaucoup endetté dans son jeune âge, ce qui l’a obligé à facturer de plus en plus avec le temps. Au lieu d’un carrière médicale, il considère son travail comme une entreprise commerciale.

Marc Ceccaldi, qui conseille 55 organisations de la société civile, déclare : « Le lien entre succès et notoriété sociale est le fil rouge ». La victime se transforme en étudiant d’honneur. Il note que le dentiste en question a un taux d’activité inverse par rapport aux autres dentistes, avec 80 % de son temps consacré à la dévitalisation et 20 % aux soins courants. Sans susciter de réponse, l’avocat demande avec désinvolture : « Est-ce que les dents des habitants des quartiers Nord ont un particularisme, une anatomie différente ?

COURTIER, MUTUELLE ET REMBOURSEMENTS

Évidemment pas. Pourtant, ces Marseillais, comme tout le monde, ont besoin d’une couverture sociale pour les aider à payer leurs soins dentaires au coût prohibitif. Là encore, le chirurgien buccal fait preuve d’une efficacité terrifiante. Il s’associe à un courtier d’assurance pour offrir à ses patients les meilleurs remboursements possibles. J’avais prévu de visiter la clinique pour parler à certains patients. Je les ai croisés à nouveau dans le couloir.

Lors de son audition, Nadir Aroudj, un ancien patient du Dr Guedj lorsqu’il était étudiant, a expliqué : « Je leur montre les produits les plus favorables au dentiste. Le courtier perçoit les commissions sur les nouveaux contrats, et le médecin voit les remboursements des soins hors du commun qu’il prodigue.

Formule contractuelle ciblée ? Le plan “Principal 5 renfort B” de Swiss Life, qui propose des remboursements de 300% pour le dentiste la première année seulement pour 80 euros par mois. Une fois le travail terminé, le courtisan avait l’assurance d’annuler le contrat. Lionel Guedj était content car ses patients n’avaient pas à payer pour ce produit. Interrogé par la police, Nadir Aroudj résume : « Le buzz marketing a fonctionné, et mon entreprise aussi.

Alors que le dentiste peut rechigner à l’idée qu’un courtisan se présente à sa porte, il n’est pas opposé au concept de courtisans dans son ensemble. L’objectif était d’améliorer l’accessibilité aux soins pour mes patients qui vivaient dans une communauté défavorisée. Je ne pensais pas que c’était un gros problème si l’argent n’était pas payé avant un an ou 18 mois plus tard, car cela n’affectait pas la “responsabilité” du bureau. Swiss Life a rejoint les rangs de la population civile.

DU STUDIO À LA FERRARI

Lors d’essais, Mohammed Daher, le prothésiste avec qui le cabinet de Guedj collaborait, se souvient d’un Lionel étudiant, avant l’installation de Lionel en 2005 : Quand j’ai rencontré Lionel pour la première fois, c’était juste un gars ordinaire. Lui et sa petite amie partageaient un studio dans le quartier de la place Castellane.

J’ai même payé son réfrigérateur. Loin de l’énorme patrimoine, valorisé à 12,9 M€ lors de son examen fin 2012. Et des revenus mensuels que le dentiste estime entre 68 000 et 80 000 €, comme le rappelle le directeur adjoint Bassompierre.

“Lionel manque de confiance en lui, il a un complexe”, dit le prothésiste, mais son ascension n’en est pas moins fulgurante. Le praticien passe au crible une dizaine de sociétés distinctes (SCI, SELARL, SELARLU…) dont certaines n’existent que pour l’optimisation fiscale. C’est frustrant pour lui parce qu’il ne voit pas pourquoi “gagner de l’argent” est mal.

Le président Ballerini répond : “Ah, non, ce n’en est pas un”, tout en s’interrogeant sur la signification et la rapidité avec laquelle cet héritage s’est constitué. L’argument de la défense de Frédéric Monneret va un peu dans ce sens : “Ses beaux parents ont un train de vie extraordinaire, et il a voulu prouver à sa petite amie qu’il était capable de continuer à lui donner cette vie.”

Son ancien protiste, également témoin de son mariage, livre sa propre analyse : “Lionel voulait payer et partir seul pour la cérémonie. Il aimait dépenser son argent quand il en avait. Le dentiste s’est débarrassé de sa Ferrarri” parce qu’il avait peur d’être reconnu dans les quartiers Nord ; ça faisait trop de bruit”, comme le disait son ex-ami.

En raison d’une dette non résolue de 80 000 euros entre les deux hommes, l’accusé est dans “cette forme rancunière”. Dans une réplique où l’immaturité conteste l’aigreur, il dit : « Et il roule en Porsche Carrera et sa femme roule en BMW. Cette « bataille de la plus belle voiture », comme le dit le président Ballerini, semble bien anecdotique au milieu des débats houleux qui tenaient le public sur le bord de son siège.

« INTOUCHABLE »

Mais parfois, les machines de haute précision se coincent. En 2010, après avoir été alertée par l’activité inhabituelle de Lionel Guedj, la CPAM a mené sa première enquête approfondie. Le cabinet dentaire de Saint Antoine a gelé les comptes du SMC qui lie le dentiste et son associé.

Cela me faisait mal par rapport aux femmes qui travaillent dur (une secrétaire, une assistante dentaire, etc.). [Lionel] a été lent à reconstituer l’approvisionnement du SMC. Quelqu’un a dû attendre deux mois avant de pouvoir déposer son chèque de paie. A côté, il a affiché des photographies de sa piscine de 15 mètres, comme l’a dit son ancien associé Benoît Dobbels.

Céline Ballerini, présidente de la France, répond : « Personne ne devrait jamais fêter une peine de prison.Le tribunal correctionnel de Marseille, en France, vient d’annoncer un verdict tant attendu : Lionel Guedj a été condamné à huit ans de prison.

Des centaines de patients, pour la plupart issus des quartiers nord de la ville, ont accusé un dentiste de Marseille de les avoir mutilés entre 2006 et 2012.”sourire digne d’une star”, mais leur a plutôt laissé des kystes récurrents, des ponts cassés et même des dents cassées. perte.

Un jeune dentiste marseillais était qualifié d’« avenant » puisqu’il avait extrait 3 900 dents saines de 350 patients sans aucune explication thérapeutique afin de poser des bridges très rentables.

Ainsi, le dentiste pratiqué par ce médecin a gagné 2,9 millions d’honoraires en 2010, soit plus que tout autre dentiste en France. La Sécurité sociale rapporte qu’il avait 28 fois plus de prothèses que le dentiste français moyen.

Son père, Jean-Claude Guedj, a également été reconnu coupable et condamné à cinq ans de prison. Le tribunal a condamné le parquet à payer une amende de 375 000 euros – le maximum autorisé pour le délit d’escroquerie – et à prononcer une peine de dix ans de prison pour l’agression volontaire qui a conduit à la mutilation de Lionel Guedj.

Ce sont les mots de Céline Ballérini. Une décision qui a une nouvelle fois fait lever la salle sous les applaudissements. Dans le procès du dentiste de Saint-Antoine, où il est accusé d’avoir mutilé ses patients, les arguments avancés dressent le portrait d’un homme cupide et vénal. Utiliser un régime de soins frénétique dans le but de maximiser les profits.

Lionel Guedj Famille

Lionel Guedj est un homme très occupé. La première semaine du procès de ce dentiste, qui avec son père Carnot est accusé d’agressions ayant conduit à la mutilation de leurs patients, a décoré un système quasi industriel par son ampleur.

Avec le temps et l’argent comme deux forces motrices les plus importantes. Depuis 2005, c’est juste le dentiste et il n’a pas de temps à perdre. L’adjudante-chef Carole Bassompierre, la directrice d’enquête, décrit un homme comme “qui court, qui court, qui court et veut tout faire vite” au bar.

CHIFFERS VERTICAUX

Après s’être penché sur le parcours du suspect principal et sur ce qui a été dit à son sujet, le plus surprenant est l’enceinte même de l’« engrenage » dans lequel il prétend être. Jusqu’à son examen fin 2012, l’homme pressé a amassé des statistiques stupéfiantes :

il a vu jusqu’à 70 patients toutes les 10 minutes, a reçu 25 fois plus de récompenses que le médecin généraliste moyen et a gagné 14 fois plus que ses pairs en termes d’honoraires.Sur un ton souvent hautain, dans un torrent de mots qu’il a parfois du mal à canaliser, il se décrit comme un bourreau de travail.

Cette agressivité envers le client, soutient le procureur Michel Sastre, est une diligence raisonnable qui dépasse les limites de l’art. Car, comme le dit le vieil adage, le temps c’est de l’argent aux yeux de Lionel Guedj.Ses revenus ont augmenté de façon exponentielle au cours des cinq dernières années.

D’EPO PIQRES

En parallèle, Lionel Guedj fait travailler l’argent. Le fauteuil inclinable de pointe avec accoudoirs électriques.Ses investissements réussissent à la fois dans et au-delà du monde des affaires. Dès le premier jour de l’audience, il a raconté l’histoire.

Une “frénésie” s’installe lorsque le jeune bachelier apprend qu’il est atteint d’un lymphome de Hodgkin stade IV à l’automne 2005. Il continue à travailler tout au long de son traitement et se fait même prescrire des pilules d’EPO pour qu’il puisse tenir un rythme soutenu. Pour qu’il puisse “se venger de la vie” et protéger ses proches, dit l’accusé.

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